Les incendies de Gironde durant l’été 2022 ont provoqué la combustion de veines de lignite (dérivé du charbon). Toujours actives, ces dernières provoquent par endroit des fumerons en surface. Notre observatoire a été sollicité par le département de Gironde pour analyser la qualité de l’air de lieux susceptibles d’être ouverts au public courant de l’été 2023.
Du 7 avril au 21 mai 2023, une station de mesure a été mise en place au cœur de la forêt, au niveau du centre d’hébergement du Hiot. Pendant plus d’un mois, les particules grossières (PM10), les particules fines (PM2,5), ainsi que le dioxyde de soufre (SO2) ont été suivis en continu.
Les résultats obtenus pour les particules grossières (PM10) et les particules fines (PM2,5) ont été comparés à une station de fond implantée dans une zone similaire : la station Zoodyssée, située en forêt de Chizé dans les Deux-Sèvres
Le dioxyde de soufre est suivi autour d’installations industrielles en Nouvelle-Aquitaine. Il n’est donc pas pertinent de comparer les concentrations mesurées sur le site de l’étude avec celles destinées à la surveillance industrielle.
PM10, PM2,5 & SO2 : des résultats en dessous des seuils réglementaires
Sur l’ensemble de la période, les concentrations moyennes journalières en PM10 mesurées au niveau de la station d’Hostens et Zoodyssée sont respectivement de 9 µg/m3 et 10 µg/m3.
Les concentrations moyennes journalières sont très inférieures aux seuils réglementaires applicables à ce polluant ainsi qu’à la recommandation OMS fixée à 45 µg/m3 en moyenne journalière.
Au même titre que pour les particules grossières, les profils des concentrations moyennes journalières en PM2,5 sont très proches pour les 2 stations de mesures.
Le 18 avril, une hausse des concentrations a été observée sur le site de Zoodyssée pour les PM10 et les PM2,5. Une hausse probablement liée à une source locale car rien n’a été enregistré sur le site étudié d’Hostens.
Les concentrations mesurées en dioxyde de soufre correspondent à des concentrations mesurées en situation de fond. Elles sont également bien en-deçà des seuils réglementaires et des recommandations OMS applicables à ce polluant