Bricolage & air intérieur : un binôme inséparable. Que vous soyez du genre « je règle tout au millimètre près avant de me lancer dans du bricolage » ou que vous soyez plutôt « je fonce tête baissée tel un artiste en pleine inspiration »…. C’est pareil, il faut vous protéger. Colles, enduits, peintures, poussières, copeaux de ponçage… Vous êtes exposé à différents polluants, dangereux pour votre santé et celle de votre entourage. En intérieur comme en extérieur, il y a certaines règles simples à appliquer pour vous protéger et préserver la qualité de l’air.
Je peux agir pendant que je bricole
L’idéal pour bricoler, c’est d’être dehors ! Vous prenez l’air et vous évitez de disperser particules, Composés Organiques Volatils (COV) et autres polluants dans votre maison ou votre appartement (si vous bricolez sur votre terrasse).
Si c’est impossible de réaliser vos activités manuelles en extérieur, alors quelques conseils pour vous protéger :
- aérez le plus possible, en travaillant fenêtres et/ou portes ouvertes,
- refermez les différents pots et bidons après chaque utilisation,
- selon l’activité (ponçage par exemple), portez un masque de protection,
- nettoyez les éventuelles poussières avec un chiffon humide pour éviter leur dispersion.
TexteL’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur
Je peux continuer d’agir après mon bricolage
Lorsque vous avez terminé votre session de bricolage ou vos travaux, vous pouvez continuer d’agir sur la qualité de l’air intérieur. Un seul mot d’ordre : continuez d’aérer ! Les produits ou matériaux que vous avez utilisé vont continuer de diffuser des polluants, pendant plusieurs mois.
Au quotidien, vos activités dégagent déjà des polluants nuisibles pour votre santé. C’est pourquoi les activités de bricolage ou de travaux peuvent augmenter les chances d’avoir une mauvaise qualité d’air. Cette aération est donc importante car elle permet de renouveler l’air de votre intérieur en dispersant les polluants à l’extérieur.
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Quels polluants sont libérés quand je bricole ?
Les Composés Organiques Volatils ou COV
Ils ont la capacité de s’évaporer à température ambiante. Il en existe des centaines, parmi les plus préoccupants, certains sont cancérogènes :
- formaldéhyde,
- solvants organiques,
- éthers de glycol,
- hydrocarbures dont benzène.
Même des matériaux dits «naturels» peuvent en émettre, comme les bois traités. Les colles, les peintures, les produits d’entretien et de nettoyage, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres… sont des sources classiques de COV. Les produits qui « sentent bon » émettent beaucoup de COV et polluent l’air intérieur. Évitez donc de cacher l’odeur de la peinture fraîche par des parfums d’intérieur, au risque d’augmenter les taux d’émission.
Les Composés Organiques Semi-Volatils ou COSV
On les retrouve généralement dans les revêtements, les plastifiants, les produits de traitements du bois, les biocides, les retardateurs de flamme, etc. On retrouve par exemple :
- les phtalates,
- les HAP,
- les bisphénols,
- les muscs,
- les organophosphorés,
- les pyréthrinoïdes.
Les particules et les fibres
La poussière contient des particules qui, dans l’air, peuvent être inhalées. Elle est composée de contaminants très variés : fumées, noir de carbone (suie), pollens, spores, allergènes. Certaines activités comme le bricolage en produisent des quantités importantes ou favorisent leur suspension dans l’air.
Les fibres, elles, sont des particules allongées d’origine végétale : cellulose, chanvre, sisal, jute… ou d’origine minérale : amiante, laines de verre et de roche, très utilisées pour l’isolation.
Pour tous vos travaux ou bricolages, pensez à regarder les étiquettes des produits utilisés ! Et privilégiez les colles, vernis et peintures A+, avec des taux réduits en produits chimiques.
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