En ce moment en Nouvelle-Aquitaine, l'ozone est le principal polluant atmosphérique qui dégrade les indices ATMO. Attention, des indices ATMO mauvais ne sont pas forcément synonymes d'épisode de pollution. En effet, l’indice ATMO au quotidien et l'information en cas d'épisode de pollution sont deux outils permettant de connaître l’état de la qualité de l’air. Mais ils sont bien différents. On vous explique tout !
Publié le 9 août 2023
Indice ATMO...
L’indice ATMO n'est pas un outil de gestion des épisodes de pollution : il informe globalement sur la qualité de l'air du jour et du lendemain.
Il est calculé pour chaque commune de la région, sur la base de seuils définis au niveau national pour cinq polluants :
- ozone ;
- dioxyde d'azote ;
- dioxyde de soufre ;
- particules grossières PM10 ;
- particules fines PM2,5.
et épisode de pollution : quelle différence ?
La caractérisation d'un épisode de pollution repose sur deux critères :
- le nombre de personnes et/ou la superficie exposées à la pollution ;
- des seuils d'information-recommandations et d'alerte différents de ceux des indices ATMO.
En France, les épisodes de pollution concernent quatre polluants :
- ozone ;
- dioxyde d'azote ;
- dioxyde de soufre ;
- particules grossières PM10.
TexteDes indices ATMO mauvais ou pires ne vont pas forcément de pair avec un épisode de pollution. Par exemple, en ce moment où l'ozone dégrade les indices ATMO, les concentrations de ce polluant ne sont pas suffisamment élevées pour déclencher un épisode de pollution.
C'est en 2018 qu'Atmo Nouvelle-Aquitaine a détecté pour la dernière fois un épisode de pollution par l'ozone. Même en 2022 où pourtant l'été a été très chaud, le seuil d'information / recommandations de ce polluant a été franchi sur trois de nos stations. Mais les autres critères prédéfinis pour caractériser un épisode de pollution n'étaient pas réunis.
Les conditions météorologiques influencent la qualité de l'air. Ainsi, l’ozone (O3) est davantage présent dans l'air pendant l'été, lorsqu'il fait très chaud et que l'ensoleillement est important. Car ce gaz polluant résulte de la transformation chimique, sous l’action du soleil, d'autres polluants présents dans l’atmosphère. C'est donc surtout pendant les canicules qu'on enregistre des épisodes de pollution à l'ozone. La multiplication des épisodes caniculaires favorise aussi la hausse des concentrations d’ozone sur le long terme.
Généralement les concentrations les plus élevées d'ozone sont mesurées en zones rurales ou périurbaines. En effet, bien qu'il se forme à partir de polluants(1) rejetés en zone urbaine, ce gaz est détruit par le monoxyde d'azote (NO) émis essentiellement par les véhicules motorisés. De plus, les masses d'air contenant l'ozone peuvent se déplacer depuis les centres urbains vers les zones périphériques ou même plus loin en campagne.
(1) En particulier le dioxyde d'azote (NO2) et les composés organiques volatils.
Pour en savoir + sur l'ozone
Regardez cette vidéo. Elle est complémentaire de notre page consacrée à l'ozone.