Zone à Faibles Emissions – Mobilité de l’Agglomération de Bayonne - Étude des impacts sur la qualité de l’air

Publié le 22 octobre 2024

Description

La Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine pour réaliser l’étude des impacts de la Zone à Faibles Emissions – Mobilité (ZFE-m) sur la qualité de l’air. Les résultats visent à apporter une aide à la décision dans le choix du scénario à retenir pour la mise en oeuvre de cette ZFE-m.

Une ZFE-m consiste en une zone géographique définie au sein de laquelle certains types de véhicules (les plus polluants) sont interdits d’accès. Il s’opère alors une annulation de certains trajets et le report d’autres trajets soit vers des véhicules moins polluants, soit vers un autre mode de transport (transport public, mobilité douce).
Il peut en résulter une amélioration de la qualité de l’air au sein de la zone.

Trois options (ou scénarii) de ZFE-m ont été définies par la CAPB et le bureau d’étude en charge de l’assistance à maitrise d’ouvrage (EGIS) :

  • L’interdiction des véhicules non classés (scénario SNC)
  • L’interdiction des véhicules non classés et Crit’Air 5 (scénario SCA5)
  • L’interdiction des véhicules non classés et Crit’Air 5 et 4 (scénario SCA4)

Ces trois options s’appliquent au même périmètre géographique, soit les 11 communes suivantes : Tarnos, Boucau, Bayonne, Biarritz, Anglet, Bidard, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz, Ciboure, Urrugne et Hendaye.
Les scénarii ci-dessus ont été étudiés à l’horizon 2030. Les trois options ont été comparées à un scénario de référence, appelé « fil de l’eau », correspondant à la situation à l’horizon 2030 sans mise en place de ZFE-m.

Dans un premier temps, les émissions annuelles de polluants associées au trafic routier ont été quantifiées pour chaque scénario de l’étude. Ces émissions comprennent celles issues des gaz d’échappement mais aussi celles liées à l’abrasion des pneus et plaquettes de freins et à l’usure de la route (émissions mécaniques). Les résultats montrent que les émissions en NOx (oxydes d’azote) diminuent significativement avec la mise en place de la ZFE-m, et ce, pour chacune des options étudiées. Les baisses, comprises entre -11 et -21%, sont plus importantes à mesure que les restrictions concernent le plus grand nombre de véhicules. Le scénario SCA4 présente donc les réductions d’émissions les plus significatives. Ces diminutions sont moins flagrantes (au mieux -11%) pour les particules grossières (PM10) et fines (PM2,5), en grande partie émises par les phénomènes mécaniques d’abrasion. Les restrictions sur la motorisation des véhicules impactent donc une petite partie des émissions de particules liées au trafic routier, ce qui explique un effet moins net de la ZFE-m sur ces émissions.

Dans un deuxième temps, les concentrations en polluants dans l’air ont été modélisées en prenant en compte :

  • les émissions liées au trafic routier ;
  • les émissions liées aux autres sources de pollution ;
  • les conditions météorologiques ;
  • la pollution de fond.

Une cartographie des concentrations moyennes annuelles en polluants est ainsi obtenue. La mise en place de la ZFE-m génèrerait une baisse significative pour le dioxyde d’azote (NO2), en particulier le long de l’autoroute A63 et des axes routiers principaux de la zone. Ces baisses seraient d’autant plus importantes que les restrictions concernent le plus grand nombre de véhicules. Elles seraient donc maximales pour le scénario SCA4. Pour les particules grossières et fines (PM10 et PM2,5), les réductions seraient faibles localement et nulles en moyenne sur la zone d’étude.

Enfin, les résultats montrent que l’exposition de la population à des dépassements de seuils serait abaissée de manière significative pour le NO2 (baisses comprises entre environ -40 et -100% de population exposée) et dans une moindre mesure pour les particules fines.

En conclusion, la mise en place de la ZFE-m serait associée à une amélioration significative de la qualité de l’air au sein des 11 communes concernées, particulièrement pour le NO2. Elle serait la plus importante pour le scénario SCA4, suivi du SCA5 et enfin du SNC. Ces améliorations se traduiraient par une baisse de l’exposition de la population à des dépassements de seuils.

Documents
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Zone à Faibles Emissions – Mobilité de l’Agglomération de Bayonne - Étude des impacts sur la qualité de l’air
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