Publié le 21 avril 2023
Initiées en 2005 à la demande du SYTTOM 19, des campagnes de mesure en dioxines, furannes et métaux lourds sont effectuées annuellement autour des UVE de Corrèze afin de mesurer l'impact des rejets de ces polluants, tant dans les retombées atmosphériques qu'en air ambiant. C’est dans cette continuité que la campagne de prélèvements autour des UVE de Corrèze a été effectuée par Atmo Nouvelle-Aquitaine en 2022.
Une bio-surveillance a également été réalisée, dans le cadre de prélèvements dans le lait de vache, le miel et les végétaux (choux frisés), afin de quantifier les concentrations en dioxines dans ces compartiments biologiques.
Depuis 2020, deux nouveaux moyens de prélèvements spécifiques au suivi du mercure ont été rajoutés. Le mercure gazeux est suivi dans l’air ambiant à l’aide de tubes actifs et le prélèvement du mercure dans les retombées atmosphériques se fait à l’aide d’une jauge réfrigérée spécifique au suivi de ce composé.
Pour les deux unités de valorisation énergétique, les concentrations mesurées en dioxines et furannes dans la majeure partie des matrices de prélèvement sont en adéquation avec ce qui est habituellement mesuré au niveau des deux installations et également au niveau d’autres incinérateurs de la région faisant l’objet d’une surveillance par Atmo Nouvelle-Aquitaine. Les concentrations mesurées dans les deux échantillons de lait et de miel ainsi que les choux cultivés dans l’enceinte des deux UVE sont inférieures au niveau d’intervention défini par la recommandation de la Commission Européenne et l’OMS.
Les concentrations mesurées en air ambiant pour les 4 métaux lourds réglementés sont très inférieures aux seuils réglementaires (comparaison réalisée à titre indicatif, les seuils n’étant applicables qu’à l’échelle annuelle) pour les deux UVE.
Pour les autres métaux lourds suivis, les concentrations mesurées sur le site de Saint-Pantaléon de Larche sont conformes aux concentrations historiquement mesurées en air ambiant et dans les retombées atmosphériques.
Il en est de même pour le site de Rosiers d’Egletons pour ce qui est des retombées atmosphériques. En air ambiant, le cobalt et l’antimoine – habituellement inférieurs aux limites de quantification – présentent des concentrations plus élevées cette année. Cependant, du fait des bons résultats pour les autres métaux lourds, et le caractère ponctuel de ces résultats, il est fort probable que ces plus fortes concentrations soient liées à une source locale autre que l’UVE.