Publié le 19 décembre 2022
L'Unité de Valorisation Énergétique (UVE) de Poitiers (Vienne) mise en service en 1984 et située au Nord-Est de la ville est tenue, par l’arrêté préfectoral 2004-D2/B3-197 du 2 août 2004, de surveiller l’impact de l’installation sur l’environnement. Ce programme concerne au moins les dioxines et les métaux :
Article 30 : Surveillance de l'impact sur l'environnement au voisinage de l'installation : L'exploitant met en place, sous sa responsabilité et à ses frais, un programme de surveillance de l'impact de l'installation sur l'environnement. Ce programme concerne au moins les dioxines et les métaux. Il prévoit notamment la détermination de la concentration de ces polluants dans l'environnement, selon une fréquence au moins annuelle. Les mesures sont réalisées en des lieux où l'impact de l'installation est supposé être le plus important. Les analyses sont réalisées par des laboratoires compétents, français ou étrangers, choisis par l'exploitant.
Atmo Nouvelle-Aquitaine, l’observatoire de surveillance de la qualité de l’air sur la région Nouvelle-Aquitaine, est en charge depuis 2006 de la surveillance de la qualité de l’air aux abords de l’Unité de Valorisation Énergétique (UVE) de Poitiers pour le compte de la Communauté d’Agglomération du Grand Poitiers.
La campagne de 2022 s’inscrit dans la continuité des précédentes avec la surveillance des polluants suivants :
- Dioxines et furannes chlorées et bromées en air ambiant, dans les retombées atmosphériques, dans les légumes (betteraves) et dans le lait de vache.
- Métaux lourds dans l’air ambiant.
Dans l’ensemble des matrices de prélèvement, les concentrations mesurées en dioxines et furannes chlorées sont conformes à ce qui est habituellement mesuré par Atmo Nouvelle-Aquitaine pour ces sites. L’UVE n’est pas ciblée comme source d’émission majoritaire des dioxines et furannes au cours de ce prélèvement.
Après 4 années de suivi des dioxines et furannes bromées, aucun impact de l’activité de l’UVE n’a été montré sur les concentrations mesurées pour l’ensemble des congénères suivis sur toutes les matrices de prélèvement.
En air ambiant, les concentrations mesurées pour les métaux lourds réglementés sont stables depuis plusieurs années et nettement inférieures aux valeurs réglementaires. Les autres métaux ont des concentrations relativement stables depuis 2014.
Les concentrations en mercure gazeux sont inférieures aux limites de quantification analytique.