Publié le 10 avril 2024
Depuis 2008, Atmo Nouvelle-Aquitaine est en charge de la surveillance de l’impact de l’activité de la Centrale Énergie Déchets de Limoges Métropole sur la qualité de l’air. Les polluants mesurés dans le cadre de cette surveillance sont les dioxines-furanes et les métaux lourds ; dans l’air ambiant et les retombées atmosphériques, ainsi que dans le lait de vache, le miel et les légumes (choux) pour les dioxines et les furanes.
Depuis 2020, en plus des polluants historiquement suivis par Atmo Nouvelle-Aquitaine, le mercure gazeux fait l’objet d’une surveillance supplémentaire dans les retombées atmosphériques à l’aide de jauges spécifiques installées sur les mêmes sites que les jauges des dioxines-furanes et des métaux lourds.
En 2023, les concentrations mesurées pour les dioxines-furanes sur la plupart des sites et pour l’ensemble des matrices de prélèvement, se situent parmi les valeurs généralement mesurées depuis le début du suivi de l’UVE par Atmo Nouvelle-Aquitaine et sont conformes aux concentrations mesurées autour d’incinérateurs dans la région. A l’exception des sites « SEHV » et « Rilhac-Rancon », qui présentent des concentrations dans les retombées atmosphériques un peu plus élevées que les autres sites et les années précédentes mais qui restent néanmoins cohérentes avec certaines valeurs déjà relevées sur d’autres UVE de Nouvelle-Aquitaine. Dans la nuit du 29 au 30/06/2023, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes de France, dont Limoges, suite à la mort d’un adolescent tué par un policier à Nanterre. Les brulages ayant eu lieu pendant ces évènements étant de nature à générer des dioxines, ils ont pu partiellement impacter les mesures de dioxines-furanes dans les retombées atmosphériques. Les recommandations de la commission Européenne sont respectées pour le miel, le lait et les légumes (choux).
Parmi les métaux lourds (réglementés et non réglementés) suivis en air ambiant, les concentrations mesurée sur le site « SEHV » sont faibles par rapport à ce qui est mesuré depuis le début du suivi par Atmo Nouvelle-Aquitaine. A titre indicatif, les concentrations mesurées sur le site « SEHV » sont largement inférieures aux valeurs réglementaires pour l’arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb.
Le suivi des concentrations en métaux lourds dans les retombées atmosphériques a mis en évidence, pour certains composés, une concentration légèrement plus élevée au niveau des sites « Ester (Legrand) », « Les Cambuses » et « Rilhac-Rancon »
