Publié le 1 janvier 2015
Synthèse de l'étude
Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de surveillance de la qualité de l'air de SDCL /DALKIA autour du site de cogénération biomasse du Val de l'Aurence à Limoges, LIMAIR a effectué cette année une campagne de mesure au cours du mois de novembre, dans la continuité des années précédentes.
Les niveaux d'exposition de la population pour les polluants suivants ont été analysés dans les retombées atmosphériques et en air ambiant sur sept points de mesure autour de la centrale :
Dioxines/furannes
Dans les retombées atmosphériques, seuls les congénères 1,2,3,7,8 HpCD(D/F) et OCD(D/F) ont dépassé les limites de quantification analytique. Cependant, leurs concentrations restent proches de celles-ci. Même si les teneurs dans les retombées sont en baisse depuis 2012, exceptées pour un site où des niveaux importants ont été prélevés lors de la campagne 2013, les concentrations en équivalence toxique restent stables entre 2012 et 2014 sur les trois sites de mesure soumis aux prélèvements de dioxines et de furannes.
En air ambiant, les concentrations en équivalence toxique de dioxines et de furannes ont baissé en moyenne de 75 % par rapport à l'année 2012.
Métaux lourds
Dans les retombées atmosphériques et de manière identique aux campagnes 2012 et 2013, les trois sites de mesure soumis aux prélèvements de métaux lourds présentent une prédominance de zinc et de manganèse. Leurs teneurs sont en baisse depuis 2012.
En air ambiant et à contrario des campagnes 2012 et 2013, le site Durkheim situé à 500 mètres au nord-est de la centrale présente des concentrations en métaux lourds un peu plus élevées qu'au niveau du site Madoumier, point de mesure le plus proche de la centrale. Les deux sites affichent une prédominance de zinc et de cuivre depuis 2012.
HAP
Les teneurs prélevées en air ambiant sur les deux sites de mesure soumis aux prélèvements d'hydrocarbures aromatiques polycycliques sont en nette baisse cette année par rapport à 2012, avec une diminution moyenne de 55 % pour le B(a)P.
Autres polluants
En dioxyde d'azote, les valeurs les plus élevées proviennent des points de mesure les plus proches de la centrale de cogénération, potentiellement plus impactés par celle-ci et par la présence de circulation routière et de quartiers résidentiels à proximité. Cependant, les mesures temps réels sont moins importantes que celles relevées par les stations fixes placées
en centre ville de Limoges.
En dioxyde de soufre, les concentrations mesurées par tubes passifs et par analyseurs sont très faibles, n’excédant pas respectivement 0,5 et 3,5 μg/m³.
En particules fines PM10, les variations de concentrations observées sur les deux sites à proximité de l'usine se retrouvent aussi dans le centre-ville de Limoges, démontrant un impact plus global de ce polluant et non attribuable directement à l'usine.
Comme les années précédentes, les normes des valeurs limites réglementaires pour le dioxyde d'azote et dioxyde de soufre en moyenne horaire et pour les particules en moyenne journalière n'ont pas été dépassées au cours de la campagne de mesure 2014.
Pour le benzène, les teneurs prélevées cette année sont globalement plus faibles qu'en 2013 et n’excèdent pas 2,5 μg/m³.