Publié le 26 septembre 2022
Bordeaux Métropole a fait appel à Atmo Nouvelle-Aquitaine afin de disposer des données de qualité de l’air sur les boulevards bordelais et d’autres grands axes routiers de la métropole.
Une trentaine de sites ont été équipés de tubes passifs, entre février et avril 2022, permettant de mesurer le dioxyde d’azote, polluant traceur du trafic routier. La majorité des sites avait été instrumentée lors d’une campagne similaire en hiver 2018-2019 (Rapport URB_EXT_17_046), ce qui a permis de pouvoir suivre l’évolution des concentrations entre les deux campagnes.
Les mesures automatiques, en continu, de particules en suspension PM10 et dioxyde d’azote ont également été étudiées sur 3 stations du réseau d’Atmo Nouvelle-Aquitaine : la station fixe trafic « Gautier » , la station fixe de fond urbain « Grand Parc » et la station mobile de fond urbain « Port de la Lune ».
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
Les concentrations relevées en dioxyde d’azote par tubes passifs sont en moyenne plus élevées sur les sites situés sur les boulevards entre la Place Ravezies et la barrière de Toulouse, ainsi que dans le centre-ville de Bordeaux, par rapport aux autres sites instrumentés.
Le seuil de la valeur limite en moyenne annuelle de 40 μg/m3 a été respecté sur la totalité des sites étudiés.
Le seuil annuel de 10 μg/m3 recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été dépassé sur la totalité des sites. Il n’a pas non plus été respecté sur les stations d’influence de fond « Grand Parc » et « Port de la Lune ».
Les concentrations en dioxyde d’azote mesurées en continu sur les stations « Port de la Lune » et « Grand Parc » sont du même ordre de grandeur. La station « Gautier », située sur les boulevards, enregistre des concentrations plus importantes. Le seuil de la valeur limite en moyenne horaire de 200 μg/m3 n’a pas été atteint. A titre indicatif, la valeur limite en moyenne annuelle de 40 μg/m3 a été respectée sur toutes les stations, pendant la période étudiée. Les seuils recommandés par l’OMS de 10 μg/m3 en moyenne annuelle et celui de 25 μg/m3 en moyenne journalière n’ont été respectés sur aucune des trois stations.
Les concentrations en PM10 mesurées en continu sur les stations « Port de la Lune » et « Grand Parc » du même ordre de grandeur. La station « Gautier », située sur les boulevards, enregistre des concentrations légèrement plus importantes.
Le seuil de la valeur limite journalière de 50 μg/m3, à ne pas dépasser plus de 35 jours par an, a été dépassé 1 journée sur les sites « Port de la Lune » et « Grand Parc » et 3 journées sur la station « Gautier », pendant la période d’étude. A titre indicatif, la valeur limite en moyenne annuelle de 40 μg/m3 a été respectée sur toutes les stations, pendant la période étudiée.
Le seuil de 15 μg/m3 en moyenne annuelle recommandé par l’OMS n’a été respecté sur aucune des trois stations. Le seuil journalier de 45 μg/m3, à ne pas dépasser plus de 3 jours par an, a été dépassé pendant 2 jours sur la station « Port de la Lune », pendant 3 jours sur la station « Grand Parc » et pendant 5 jours sur la station « Gautier », pendant la période d’étude.
Globalement, les concentrations en NO2 ont diminué entre la période de l’étude de 2018-2019 et celle de 2022. Cela s’explique majoritairement par une baisse globale du trafic routier sur la métropole de Bordeaux, par le renouvellement du parc automobile avec des normes d’émissions plus contraignantes et, dans une moindre mesure, par des conditions météorologiques différentes entre les deux périodes. Les concentrations en particules PM10 sont, elles, stables entre les deux périodes d’études de 2018-2019 et 2022.