Publié le 6 janvier 2022
Dans le but de répondre aux problématiques de sécurité routière, de nuisances sonores et de pollution atmosphérique, le Syndicat des Mobilités Pays Basque-Adour a mis en place un Tram’Bus, moyen de transport collectif électrique qui relie les villes de Bayonne, Anglet, Biarritz et Tarnos. Une des lignes du Tram’Bus passe notamment dans la commune de Tarnos. L’objectif de cette ligne de Tram’Bus est de réduire le nombre de véhicules qui traversent Tarnos chaque jour par la route départementale D810.
Pour faire un état des lieux de la qualité de l’air avant et après la mise en place du Tram’Bus, des mesures de NO2 ont été réalisées par analyseur automatique et par tubes passifs, ainsi que des mesures de PM10 et de Black Carbon par analyseurs automatiques. Deux campagnes d’un mois ont eu lieu : en septembre-octobre 2018 et septembre-octobre 2021.
Les objectifs de cette étude sont d’évaluer la qualité de l’air avant et après la mise en place du Tram’Bus, d’observer l’évolution des concentrations des polluants atmosphériques entre ces deux périodes, de les comparer aux valeurs règlementaires et aux mesures relevées par 3 stations de référence du réseau fixe d’Atmo Nouvelle-Aquitaine.
Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :
Les concentrations en PM10 et NO2 sont globalement plus faibles pendant la campagne de 2021 car il y a eu deux fois plus de précipitations à cette période que pendant la campagne 2018.
Pour les particules PM10, les concentrations mesurées sur le site « Garros » pendant les deux campagnes sont du même ordre de grandeur que celles mesurées sur la station de fond urbain « Bayonne Saint-Crouts », celle-ci présentant les concentrations les plus faibles parmi les trois stations de référence. Au vu des concentrations relevées pendant la période de mesure, il ne semble pas que la mise en service du Tram’Bus ait eu une influence sur les concentrations en particules PM10. A titre indicatif, la valeur limite de 50 μg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an n’a pas été atteinte sur le site « Garros ». La moyenne journalière recommandée par l’OMS de 45 μg/m3 a également été respectée. Avant et après l’installation du Tram’Bus, la contribution aux PM10 de la combustion de fuel fossile est prépondérante par rapport à celle de la combustion de la biomasse. Cette dernière n’est cependant pas négligeable.
Pour les mesures automatiques de dioxyde d’azote NO2, les concentrations sont du même ordre de grandeur que la station de fond urbain « Bayonne Saint-Crouts », pendant la campagne « avant travaux ». Pendant la deuxième campagne, les concentrations sont légèrement plus faibles et se rapprochent de celles mesurées sur la station de fond périurbain « Biarritz-Hippodrome », cette dernière présentant les valeurs les plus faibles parmi les trois stations de référence. La mise en service du Tram’Bus a permis de diminuer les concentrations en NO2 sur le site étudié. Le seuil de la valeur limite en moyenne horaire de 200 μg/m3 n’a pas été atteint. La ligne directrice de l’OMS de 25 μg/m3 en moyenne journalière a été dépassée sur le site « Garros » pendant 3 jours, lors de la première campagne. Les trois stations de référence dépassaient également ce seuil pendant ces 3 jours. Cette ligne directrice a été respectée lors de la campagne « après travaux ».
Les analyses par tubes passifs de NO2 ont montré que les concentrations relevées après la mise en place du Tram’Bus sont inférieures à celles mesurées avant, sur tous les sites. Les sites qui présentent les concentrations les plus élevées sont les mêmes lors des deux campagnes : il s’agit des sites « Mairie Tarnos » et « D85 ».