Publié le 24 janvier 2013
On estime qu’environ 300 millions de sujets sont atteints d’asthme dans le monde. Cette maladie reste sousdiagnostiquée et sous‐traitée, malgré des efforts faits en matière d’éducation et d’apprentissage concernant la maladie. En France, on compte toujours entre 1 000 et 1 500 décès pour asthme par an, sans diminution notable des tendances. Une augmentation du nombre de personnes atteintes d’asthme et d’allergies respiratoires au cours de ces vingt dernières années a été observée dans la plupart des pays développés. Les
raisons de cette augmentation ont globalement été attribuées à un changement du mode de vie (pollution atmosphérique, tabagisme, alimentation, infections respiratoires…).
Afin d’améliorer les connaissances quant aux relations de cause à effet entre la pollution atmosphérique et ces affections, l’ISPED (Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement) de l’Université de Bordeaux II et AIRAQ ont mené le projet AIRES, en collaboration avec le service de santé du Rectorat de Bordeaux. Ce projet, dont le financement est assuré par l’ANSeS, vise à mesurer l’impact de la qualité de l’air sur la santé respiratoire des enfants en milieu rural viticole.
Dans ce cadre, quatre communes girondines, disposant d’un groupe scolaire conséquent, et dont la surface agricole utile est également significative, ont été sélectionnées. Sur ces communes, ont été réalisées :
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Des enquêtes au sein des écoles visant à dépister entre autres, l’asthme et les allergies respiratoires, incluant une mesure du souffle (volet santé de l’étude, piloté par l’ISPED)
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Des campagnes de mesures de la qualité de l’air, visant un large panel de polluants, représentatifs à la fois du milieu urbain (dioxyde d’azote, particules fines…) et du milieu rural (ozone, produits phytosanitaires…) (volet métrologique de l’étude, piloté par AIRAQ)
L’objectif de ce document est de présenter les résultats issus des campagnes de mesure de la qualité de l’air.
En parallèle, ces résultats seront utilisés par l’ISPED pour effectuer un croisement entre données issues du volet santé et données issues du volet métrologique, afin d’identifier, le cas échéant, les relations de cause à effet entre ces deux volets. Les résultats de cette étude feront l’objet de publications ultérieures.