Publié le 30 mai 2024
Depuis fin 2018, Atmo Nouvelle-Aquitaine mesure le sulfure d’hydrogène (H2S) en continu sur deux stations fixes dans le bassin de Lacq : Lacq et Maslacq. En effet, ce composé gazeux à une odeur caractéristique d’oeuf pourri à faible concentration et est émis dans l’atmosphère par des sources naturelles mais également par les activités industrielles. Il fait notamment régulièrement l’objet de signalements odorants dans ce bassin industriel et a fait l’objet de plusieurs campagnes de mesure depuis 2016.
En parallèle de ces mesures, une large gamme de COV a été suivie dans le bassin de Lacq dans le cadre de deux études menées entre 2020 et 2023. Les confrontations entre les mesures d’H2S et de ces composés gazeux ont montré que les concentrations en H2S pouvaient être dépendantes de la présence de COV soufrés. Ainsi, dans le bassin de Lacq, les concentrations mesurées par l’analyseur d’H2S, et présentées dans l’ensemble du bilan, peuvent refléter les concentrations d'H2S et de divers COV soufrés d'origine industrielle. À ce jour, il n’est pas possible de quantifier avec exactitude les proportions dans lesquelles ces composés interférents peuvent impacter les mesures d’H2S.
Entre 2020 et 2023, malgré des différences entre les deux sites, les concentrations moyennes annuelles et maximales ont toutes été inférieures aux valeurs toxicologiques de référence (VTR) données pour l’H2S. De plus, les concentrations moyennes en H2S observées à Lacq et Maslacq ont été du même ordre de grandeur que des niveaux retrouvés dans l’air en l’absence de source de pollution (évaluées entre 0,1 μg/m3 et 1 μg/m3).
L’année 2023, avec sa quantité de pluie très importante, se démarque des années 2020, 2021 et 2022 avec des concentrations en H2S globalement plus faibles sur les deux sites. En 2020, le site de Maslacq présente des niveaux plus importants tandis qu’en 2022, les concentrations en H2S sur le site de Lacq sont dominantes.
Dans le bassin de Lacq, l’origine de ce composé gazeux semble être majoritairement industrielle. Si la plateforme Induslacq semble en être une source, d’autres sources indéterminées peuvent également influencer les concentrations retrouvées aux stations de Lacq et Maslacq.
