Publié le 1 janvier 2014
L’objectif de cette étude était d’étudier la présence des pesticides dans l’air en zone viticole. Les prélèvements réalisés sur deux sites différents et distants d’un peu moins de 10 km, ont permis d’estimer l’homogénéité des concentrations mesurées sur la zone. Les molécules recherchées ont été détectées avec des fréquences et des concentrations assez semblables, bien qu’il semble que le site de Juillac-le-Coq ait été globalement un peu plus exposé aux traitements, sans doute en raison de salocalisation en bordure du village.
21 composés sur les 36 recherchés ont été détectés, dont 10 herbicides, 8 fongicides et 3 insecticides. Parmi tous les composés détectés, le folpel est de loin celui pour lequel les valeurs mesurées ont été les plus importantes. On relève des concentrations élevées sur toute la période de traitement du mildiou sur la vigne. Sa présence dans l’air peut être attribuée à son utilisation sur les vignes environnantes.
Hormis le cas du folpel, les concentrations mesurées dans l’air ambiant pour les pesticides recherchés sont assez peu élevées, et souvent attribuables à leur utilisation sur grande culture et non sur vigne. Parmi les molécules qui peuvent être associées à l’activité viticole on trouve le cyprodinil, dont les concentrations maximales mesurées en juillet pourraient correspondre aux traitements contre la pourriture grise, ou le krésoxim-méthyl, dont la période de détection toujours en juillet, correspondrait aux traitements contre le mildiou.
Parmi les molécules recherchées, la terbuthylazine est un cas à part : interdite en 2003 sur grandes cultures et 2004 sur vignes, elle est encore assez fortement détectée, dans des concentrations équivalentes voire un peu plus élevées que celles des campagnes réalisées en 2002 sur Cognac.
Enfin, le lindane, lui aussi interdit d’utilisation, mais depuis 1998, est toujours détecté tout au long de l’année en raison de sa persistance dans l’environnement.