Publié le 22 juin 2023
Atmo Nouvelle-Aquitaine mène depuis quelques années des études exploratoires pour évaluer la contribution possible des mesures par satellites dans la surveillance de la qualité de l’air sur le territoire régional.
Les mesures satellites de composition chimique de la troposphère existent depuis plusieurs dizaines d’années. Les premières mesures, de faible résolution spatiale et temporelle, ont permis de décrire le transport de panaches de polluants à longue distance. L'amélioration des mesures et les progrès réalisés dans le traitement des données permettent aujourd'hui d’apporter de l’information précise à l’échelle infrarégionale.
L’exploitation des données de qualité de l’air mesurées par télédétection depuis les satellites est encore aujourd’hui au stade exploratoire. Le traitement réalisé dans cette étude pour l’année 2022 montre encore une fois les forces et les faiblesses de la donnée.
D’une part les mesures satellites couvrent l’ensemble du territoire de la région Nouvelle-Aquitaine et permettent une comparaison objective au reste du territoire métropolitain ou Européen. Elles fournissent également des informations sur la répartition spatiale de polluants pour lesquels on ne dispose aujourd’hui que peu de données comme l’ammoniac ou le formaldéhyde. Ces données précieuses permettent d’orienter le choix des sites et de la temporalité pour les campagnes de mesures au sol. Elles permettent aussi de valider la répartition spatiale des inventaires des émissions et les résultats des modèles numériques.
Enfin les données satellites prennent en compte des épisodes ponctuels comme les incendies, permettant de valider/améliorer les modèles numériques ; elles donnent une information là où la mesure au sol est absente.
Mais elles ont leurs limites : disponibilités des données, qui est parfois limitée, et peut nuire à leur représentativité ; résolution spatiale, au mieux de 3 km, donc insuffisante pour prendre en compte l’impact local maximal de sources comme le trafic routier.
Dans ce rapport, et en se basant sur les résultats des précédentes études, sont traités les polluants dont la mesure par satellite apporte une information complémentaire à celles dont disposent déjà Atmo Nouvelle-Aquitaine : le dioxyde d’azote (NO2), le méthane (CH4), les aérosol (particules), le formaldéhyde (HCHO), et l’ammoniac (NH3).
Un paragraphe est dédié à l’impact des incendies qu’a connu le département de la Gironde durant l’été 2022.
