Publié le 21 mai 2024
Dans un objectif de suivi de l’amélioration de la qualité de vie des habitants de la Communauté d’Agglomération (CDA) de La Rochelle, Atmo Nouvelle-Aquitaine réalise une campagne de mesure d’au moins deux mois au niveau de deux axes routiers majeurs à la demande de la CDA. Cette campagne de mesure a pour objectif de quantifier et d’étudier l’impact du trafic automobile sur la qualité de l’air à proximité d’axes routiers fortement fréquentés.
Le dioxyde d’azote est un polluant typique du trafic routier. En effet, ce dernier est un sous-produit de la combustion de carburant. L’inventaire des émissions réalisé par Atmo Nouvelle-Aquitaine montre que les transports sont à l’origine de la majorité des émissions de NOx. C’est pourquoi ce polluant sera mesuré et étudié lors de cette étude. Cette dernière présentera également les particules grossières (PM10) pour lesquelles le secteur des transports représente le 3ème émetteur dans la CDA juste derrière les secteurs résidentiel-tertiaire et agricole.
En 2023, la campagne de mesure s’est déroulée au niveau du pôle d’échange multimodal de la gare de La Rochelle. Le NO, le NO2 et les PM10 ont été suivis durant quatre mois, du 15 septembre 2023 au 15 janvier 2024. Le suivi des polluants en continu sur une période de 8 semaines (14% de l’année) avec deux périodes contrastées (été et hiver) permet, selon la directive européenne 2008/50/CE du 21 mai 2008, de considérer les concentrations moyennes mesurées pour chacun des polluants comme représentatives de la qualité de l’air d’une année et peuvent donc être comparées aux normes en vigueur. De ce fait, les 4 mois de mesure (étude sur 30% de l’année) affineront la pertinence des résultats et ces derniers seront donc plus représentatifs de la qualité de l’air d’une année.
Les résultats de la campagne de mesure, ont été comparés avec les résultats aux mêmes périodes, des différentes stations de mesure de l’Agglomération de La Rochelle. Les deux stations utilisées pour la comparaison sont celles localisées à La Rochelle centre place de Verdun et à Aytré. Les résultats ont montré que durant toute la période de mesure de NO2, les concentrations sont restées inférieures aux seuils règlementaires, mais elles ont ponctuellement dépassé les recommandations OMS. Le seuil d’information et de recommandations des PM10 a été dépassé une seule journée et seulement sur la station De Gaulle car des embruns marins ont impacté le territoire de La Rochelle.
Historiquement, il a pu être constaté que la concentration dans l’air du polluant NO2 a quasiment été divisé par deux sur l’agglomération de La Rochelle entre 2014 et 2023.