Les particules - Caractérisation chimique - Bilans annuels 2019, 2020, 2021, 2022

Publié le 21 décembre 2023

Description

Depuis plusieurs années, la composition chimique des particules est suivie sur 3 sites de la région Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux-Talence, Poitiers-Augouard et Limoges-Berland. Ces données apportent une meilleure compréhension des particules, comme l’origine et la contribution des différentes sources d’émissions. Le Black Carbon ou carbone suie (BC), la matière organique (OM) et les ions majeurs (ions chlorure (Cl-), ammonium (NH4+), nitrate (NO3-) et sulfate (SO42-)) sont étudiés.

En fond urbain, plusieurs sources de particules ont été identifiées :

Le trafic routier émet du Black Carbon issu de la combustion de fuel fossile (BCff) et de la matière organique OM), il entre également en jeu dans la formation de particules secondaires (nitrate d’ammonium notamment). La combustion de fuel fossile, provenant en majeure partie du trafic routier en milieu urbain, est une source de pollution présente tout au long de l’année. La part de combustion de fuel fossile représente annuellement environ 10 % des PM10. Mensuellement, les particules issues de cette source de combustion (PMff) représentent entre 5 à 20 % des PM10. Certains jours, la combustion de fuel fossile peut contribuer jusqu’à 49 % des PM10 sur des concentrations moyennes journalières.
L’année 2020 a été marquée par le Covid19 et ses mesures sanitaires contraignantes (confinements et limitations de déplacement), entrainant une réduction de trafic. Cette baisse de trafic est visible sur les concentrations, ainsi que sur les évolutions annuelles, mensuelles et journalières de Black Carbon issu de combustions d’origine fossiles.

L’impact du chauffage résidentiel au bois est visible à travers le Black Carbon (BCwb) issu de la combustion de biomasse et un apport supplémentaire en matière organique (OM) en hiver. Les concentrations en BCwb et en matière organique présentent un profil marqué par le chauffage résidentiel. Les particules PMwb, issues de la combustion de biomasse, représente annuellement, environ 20 % des PM10 : 21,3 % sur Bordeaux-Talence, 18,6 % sur Limoges-Berland et 17,8 % sur Poitiers-Augouard. Les variations saisonnières sont importantes avec des contributions de cette source nettement plus hauts en hiver qu’en été, pouvant aller de 6 % à 45 % des concentrations en particules PM10. Certains jours, la combustion de la biomasse peut contribuer jusqu’à 93 % des PM10 sur les concentrations moyennes journalières.

Enfin, les particules secondaires jouent aussi un rôle non négligeable dans les concentrations en particules mesurées. En effet, la période froide est caractérisée par la présence de nitrates (NO3-) provenant de l’oxydation des oxydes d’azote (NOx, issus principalement du transport routier) stabilisés par association avec l’ammoniac (NH3, émis principalement par les activités agricoles), tandis qu’en période chaude, les sulfates (SO42-) remplacent les nitrates car les fortes conditions d’ensoleillement accélèrent l’oxydation photochimique du dioxyde de soufre (SO2), émis par des combustions fossiles contenant du soufre (fioul, charbon, etc.).

Documents
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Titre
Les particules - Caractérisation chimique - Bilans annuels 2019, 2020, 2021, 2022
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