Publié le 23 juillet 2018
Evolution du trafic routier suite à la réservation du pont :
L’expérimentation par Bordeaux Métropole de la réservation du pont de Pierre à partir du 1er août 2017 a par conséquent engendré des modifications de trajet aux alentours du pont. Le trafic a nettement baissé sur le pont avec une réduction de l’ordre de 97% mais il a également diminué le long des axes situés dans le prolongement du pont, en particulier sur les cours Victor Hugo rive gauche et sur l’avenue Thiers rive droite. A contrario, le trafic s’est reporté sur le pont Saint-Jean avec une hausse de 25-28% du nombre de véhicules par jour. Une augmentation du trafic de l’ordre de 8 à 21% a été observée sur le boulevard Joliot Curie et sur le pont Chaban-Delmas.
Cartographies des concentrations en NO2 :
Sur les cartes présentées, on remarque que les évolutions de concentrations suivent l’évolution du trafic avec une diminution de concentrations en NO2 sur le pont de Pierre suite à sa réservation. On note une baisse de 38% des niveaux en NO2 sur le pont, de 11 % sur l’avenue Thiers et de 7% sur le cours Victor Hugo. En revanche, une augmentation de 6 à 14% est observée entre le pont Saint-Jean et le pont Chaban-Delmas. Les baisses et les augmentations de concentrations sont globalement plus faibles que celles du trafic. Ceci s’explique par le fait que la pollution de fond urbaine issue des autres secteurs d’activités (paramètre par ailleurs inchangé dans l’étude) vient s’ajouter à la pollution liée au trafic routier prise en compte dans cette étude.
Exposition de la population :
En croisant les résultats de la modélisation en NO2 et la population répartie dans les bâtiments d’habitations, un calcul de la population exposée a permis de montrer que l’impact de la réservation du pont de Pierre a été globalement bénéfique sur la qualité de l’air respiré. Sur un total de 38 580 habitants situés dans une bande de 150 m des axes impactés, environ 9 400 se situent dans une zone où la qualité de l’air s’est dégradée, soit environ 40% de la population, contre 15 650 habitants dans une zone où la qualité de l’air s’est améliorée soit environ 24% d’entre eux.