Publié le 15 novembre 2021
La croissance et les stades de vie des plantes sont généralement sensibles à la température. Du moment où l’apport en eau est suffisant, la croissance va être favorisée par des températures plus élevées. Ainsi la vitesse de développement des plantes est corrélée positivement et de façon quasi linéaire à la température, dans une gamme de températures qui varie selon l’espèce considérée.
Les données mesurées ou modélisées sur les villes de Poitiers et La Rochelle et exploitées dans les paragraphes suivants confirment des tendances nettes à l’augmentation des concentrations de CO2, des températures ambiantes (+0.03 °C/an) et des températures du sol (+0.03 °C/an).
Il est donc légitime de s’interroger sur l’impact de ces hausses sur la présence en nombre et en durée des pollens dans l’air, d’autant plus que les projections du GIEC pour 2 scénarios plus ou moins pessimistes (RCP 4.5 et RCP 8.5) montrent une croissance continue des températures pour les décennies à venir.
L’étude de l’évolution des concentrations en pollens révèle une tendance à l’allongement de la saison pollinique de la majeure partie des taxons étudiés sur les villes de La Rochelle et Poitiers, bien que plus importante sur le site de La Rochelle.
Les dates de début de pollinisation sont pour une majeure partie des espèces de plus en plus précoces sur les deux sites. Les dates de fin de pollinisation sont de plus en plus tardives sur La Rochelle, le constat est en revanche plus nuancé sur Poitiers.
L’augmentation de la durée de la saison pollinique pour la majorité des taxons suit donc la même tendance que les températures ou les concentrations de CO2 sur La Rochelle ou Poitiers. Bien que plusieurs paramètres entrent en jeux (occupation du sol, climat...), les nombreuses publications sur le sujet montrent un lien probable entre l’augmentation de la durée de pollinisation et l’augmentation des températures observées.