Evaluation de la qualité de l’air intérieur d'un logement individuel situé à proximité de la plateforme industrielle de Lacq (64) - nov/déc 2018

Publié le 17 juin 2019

Description

Des mesures de NOx, O3, SO2, H2S, particules ultrafines, BTEX, mercaptans et composés soufrés, d’acrylonitrile et de formaldéhyde et enfin de composés ioniques ont été réalisées par différentes méthodes de mesures en août/septembre 2017 autour de la plateforme industrielle de Lacq (voir rapport d’Atmo Nouvelle-Aquitaine n°IND-EXT-17-272). Les principaux résultats de ces 8 semaines de mesures sont les suivants :

Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylènes (BTEX) :

  • A titre indicatif, aucun dépassement de la valeur limite et de l’objectif de qualité n’a été observé pour le benzène en air extérieur.
  • Les concentrations en BTEX en air ambiant étaient faibles, homogènes entre les différents sites de mesures et globalement stables sur la période de mesures.
  • A titre indicatif, en air intérieur, des concentrations supérieures à la VGAI annuelle du benzène ont été observées chez les 2 riverains de Lacq pour l’ensemble des BTEX. Des investigations complémentaires sur ce sujet ont été réalisées début 2018 dans ces 2 logements (du 26/02/18 au 12/03/18).
    • Lors de ces investigations complémentaires : les concentrations de BTEX mesurées en air extérieur sont faibles. Alors que dans le logement n°2, les concentrations en benzène dans l’escalier et le garage étaient proches de la valeur d’action rapide (qui est de 10 μg/m3 en moyenne hebdomadaire) mais inférieures à la VGAI court terme (qui est de 30 μg/m3 pour 1 à 14 jours d’exposition).
    • Les concentrations en BTEX mesurées lors de cette campagne étaient similaires aux concentrations mesurées sur les mêmes sites lors de la campagne de mesures de l’été 2017.
    • Les concentrations en BTEX à l’intérieur des logements étaient plus élevées qu’à l’extérieur. De plus la proportion de chacun des polluants était différente entre l’intérieur et l’extérieur. Ces éléments suggèrent des sources de BTEX différentes entre l’intérieur et l’extérieur des logements. Au regard des différents résultats de cette campagne de mesures, la (ou les) source(s) de BTEX n’ont pas pu être clairement identifiée(s).

Mercaptans et composés soufrés :

  • La plupart des mercaptans mesurés étaient inférieurs aux limites de quantification.
  • Pour ceux qui ont été quantifiés (notamment DMS, DMDS et CS2) les concentrations étaient faibles, homogènes entre les différents sites de mesures et globalement stables sur la période de mesures. Les résultats étaient également du même ordre de grandeur que les résultats observés lors des 3 campagnes de mesures réalisées par MASSALIA.

Acrylonitrile :

  • L’ensemble des résultats pour l’acrylonitrile était inférieur aux limites de quantification.

Formaldéhyde :

  • Les concentrations en formaldéhyde en air ambiant étaient faibles, homogènes entre les 2 sites de mesures et stables sur la période de mesures.
  • Les concentrations en formaldéhyde en air intérieur étaient équivalentes aux niveaux habituellement relevés dans les environnements intérieurs. Et elles étaient également stables sur la période de mesures.

Composés ioniques :

  • Les concentrations des ions cyanure, sulfate et fluorure étaient inférieurs aux limites de quantification.
  • Les ions acétate ont été quantifiés sur 4 prélèvements sur 7 et les ions chlorure ont été quantifiés sur l’ensemble des 7 prélèvements. Le nombre d’échantillons restreint ne permet pas de conclure quant à une corrélation avec d’autres polluants ou avec des directions de vents. Des mesures complémentaires sur ce sujet ont été réalisées à l’hiver 2017/18.

Lors de cette campagne de mesures de décembre 2017 et janvier 2018, l’ensemble des concentrations mesurées étaient faibles. Il n’y avait pas de différence significative entre les concentrations mesurées à la station fixe de Lacq et celles mesurées sur le site d’Urdès (site « témoin » en dehors de l’influence de la plateforme industrielle de Lacq). Lors de cette campagne, les mesures de pH n’ont pas mis en évidence de « caractère acide » des eaux de barbotage et des eaux de rinçage des tubes et des filtres. Les concentrations en ions chlorures mesurées lors de cette campagne étaient inférieures aux concentrations mesurées sur le même site lors de l’été 2017 (mesures par barbotage).

C’est dans ce contexte qu’Atmo Nouvelle-Aquitaine, en concertation avec la DREAL et la SOBEGI, a réalisé une nouvelle étude de la qualité de l’air intérieur chez un autre riverain de la commune de Lacq (riverain qui n’avait pas été inclus dans la campagne menée à l’été 2017).

Les objectifs de cette étude sont :

  • d’évaluer la qualité de l’air intérieur chez ce riverain pour comparer avec les niveaux obtenus sur le reste de la zone (air intérieur et air ambiant).
  • De réaliser également des prélèvements ponctuels au cours d’un épisode de gêne olfactive (ou d’irritation) intense.

Le présent rapport présente les résultats partiels de la première phase de la campagne de mesures (réalisée du 22/11/18 au 19/12/18).

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