Publié le 10 octobre 2019
Bordeaux Métropole a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine pour la réalisation d'une étude permettant de caractériser l'impact sur la qualité de l'air des UVE de Bègles et Cenon.
L’étude se déroulera en 2 phases :
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Étape 1 : modélisation de la dispersion des polluants et identification des sites d’intérêts pour des prélèvements
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Étape 2 : campagne de prélèvements et analyses des résultats
L’UVE de Bègles, construite au sud-est de Bordeaux à proximité de la rocade, a été mise en service en 1998.
Elle fait partie du centre technique de l'environnement dont l’exploitation a été confiée à la société dédiée Astria (groupe SUEZ), jusqu’au 19/02/2020. La valorisation énergétique des déchets permet à l’UVE de Bègles de produire de l’électricité et de fournir de l’énergie thermique au réseau de chaleur urbain Saint-Jean-Belcier.
L’UVE de Cenon, construite au nord-est de Bordeaux, côté rive droite et à proximité de la rocade, appartient au complexe thermique des Hauts de Garonne dont la gestion a été confiée à la société Rive Droite Environnement (groupe VEOLIA) jusqu’au 31/12/2020. Elle a été mise en service en 1985. La valorisation énergétique des déchets permet à l’UVE de Cenon de produire de l’électricité et de fournir de l’énergie thermique au réseau de chaleur urbain des Hauts de Garonne.
Les deux UVE constituent des établissements classés au titre des ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) et font l’objet d’arrêtés préfectoraux d’autorisation d’exploitation. Ces derniers précisent notamment les modalités de surveillance des retombées atmosphériques des UVE.
Cette étude présente les résultats de la phase 1, préliminaire à la réalisation d’une campagne de mesures. Elle décrit l’approche retenue pour le choix des points de mesures et localise les zones d’impact de chaque UVE. Les concentrations au niveau de ces zones seront présentées à la fin de la phase 2.
L’étude de dispersion montre que les principales zones d’impact maximal sont situées respectivement à 400 mètres pour l’UVE de Bègles et à 500 mètres pour l’UVE de Cenon. Pour les deux UVE, ces zones se situent à l’est de la source d’émission.
Dans le cas de l’UVE de Bègles, des secteurs habités sont situés dans la zone de dispersion au niveau de Latresne avec des valeurs représentant 40 à 60 % de l’impact maximal. Une école, lieu sensible, est également située dans la zone de dispersion mais dans une moindre mesure que les habitations avec des valeurs s’étendant entre 40 et 50 % de l’impact maximal
La décroissance de l’impact est rapide avec des valeurs inférieures à 40% de l’impact maximal au-delà de 600 mètres du site.
Dans le cas de l’UVE de Cenon, des secteurs habités sont situés dans la zone de dispersion au niveau d’Artigues-près-Bordeaux avec des valeurs représentant 40 à 80 % de l’impact maximal. Une piscine ainsi qu’une Plaine des Jeux, lieux sensibles, sont également situées dans la zone de dispersion avec des valeurs s’étendant entre 50 et 90 % de l’impact maximal, la piscine étant le lieu le plus exposé.
La décroissance de l’impact est relativement rapide mais plus faible que l’UVE de Bègles avec des valeurs inférieures à 40% de l’impact maximal au-delà de 800 mètres du site.