Publié le 29 mai 2017
Ce document dresse un bilan des connaissances sur le territoire de l’agglomération de La Rochelle. Cette connaissance est en évolution permanente, une mise à jour régulière de ce document est donc nécessaire afin que les décideurs aient en main un état des lieux le plus complet possible pour orienter leur politique.
Les émissions de l’agglomération révèlent que les particules en suspension ont une origine variée : transport routier, secteur résidentiel, industrie et agriculture. Les oxydes d’azote proviennent pour moitié du transport routier. Le monoxyde de carbone est rejeté dans l’air principalement par les activités résidentielles/tertiaires et le transport routier. Enfin, le contributeur majoritaire des émissions de dioxyde de soufre est le transport maritime, suivi par le secteur industriel.
Les mesures de polluants menées depuis plusieurs années sur le territoire révèlent que les concentrations en NO2 et PM10 tendent à diminuer, en situation de fond et en situation de proximité trafic. Ces améliorations sont en grande partie liées au renouvellement du parc automobile et au développement de motorisations plus performantes.
Les zones modélisées montrant des dépassements de valeur limite annuelle pour le NO2 et de valeur limite et d’objectif de qualité pour les PM10, se retrouvent au niveau des grands axes de circulation où les populations sont généralement installées à distance de ces zones, mais également en centre-ville dans des zones où l’accumulation des polluants et la densité de population plus importante traduisent un intérêt majeur en matière de qualité de l’air.
Les effets de la qualité de l’air sur la santé sont maintenant largement documentés, réduire l’exposition des populations à la pollution de l’air est, d’un point de vue sanitaire, indispensable. L’intégration de cette problématique dans tous les plans portés par la collectivité (PLUi, SCoT, PCAET, Agenda 21…) lui donne une notion de transversalité qui doit maintenant se retrouver dans les décisions politiques et les actions qui en découlent.
Les actions visant à réduire l’exposition des populations à la pollution de l’air doivent porter sur deux ambitions fortes :
- la réduction des niveaux de pollution dans l’air ambiant en réduisant les émissions polluantes, il s’agit de s’attaquer à la source. Sur l’agglomération de La Rochelle, les principaux leviers se situent sur les émissions liées aux transports et le chauffage bois.
- l’intégration et la prise en compte forte de la notion de qualité de l’air dans la politique d’urbanisme : en éloignant les populations des zones les plus polluées, en adaptant le bâtiment, en n’implantant pas de pollution sensible dans des zones polluées ...
Plus localement, l’existence de points noirs environnementaux doit être prise en compte : en déplaçant des populations sensibles si cela s’avère nécessaire, et, dans tous les cas, réduire les émissions locales, notamment par des aménagements ponctuels.