Cogénération bois SDCL / DALKIA Limoges (87) - Plan de surveillance de la qualité de l’air - 2024

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Cogénération bois SDCL / DALKIA
Cogénération bois SDCL / DALKIA

Publié le 27 juin 2024

Description

Dans le cadre de ses obligations réglementaires de surveillance atmosphérique, l’entreprise SDCL/DALKIA a sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine afin de mettre en oeuvre son plan de surveillance de la qualité de l’air autour du site de cogénération biomasse du Val de l’Aurence à Limoges. Différentes techniques de mesure ont été utilisées afin de caractériser les concentrations en air ambiant et dans les retombées atmosphériques de différents polluants : dioxines et furanes, métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dioxyde d’azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2), benzène, particules grossières (PM10).

A ce titre, une nouvelle campagne de mesures a été réalisée entre janvier et février 2024. L’objectif des mesures est d’évaluer l’impact des émissions des activités de la centrale biomasse sur son environnement pour l’année 2024, de suivre l’évolution des concentrations des différents polluants par rapport aux années passées.

Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :

Dioxines et furanes

Retombées atmosphériques

  • Les concentrations sont faibles et du même ordre de grandeur que celle mesurée sur le site témoin situé en dehors de l’influence de la chaufferie. Ainsi, pendant la période de mesures, les activités de la SDCL n’ont pas eu d’impact sur les retombées de dioxines et furanes.
  • Les concentrations sont conformes aux niveaux mesurés les années précédentes.

Air ambiant

  • Les concentrations pour les 17 congénères étudiés sont globalement faibles sur les 2 sites «Madoumier » et « Durkheim ».
  • Pour les 2 sites « Madoumier » et « Durkheim », les niveaux relevés en 2024 font partie des concentrations les plus faibles relevées depuis 2012.

Métaux lourds

Retombées atmosphériques

  • A titre indicatif, pour les métaux qui possèdent une valeur de référence, les concentrations relevées sont largement inférieures aux seuils existants.
  • Les espèces majoritaires sur les sites « Madoumier » et « Durkheim » sont : le manganèse (Mn), le zinc (Zn) et le cuivre (Cu).
  • Les concentrations en manganèse sur les sites « Madoumier » et « Durkheim » sont supérieures à celles mesurées sur le site témoin. Le site « Madoumier » a été exposé pendant 14 % du temps aux vents provenant de la direction de l’usine, le site « Durkheim » 35 %. L’usine est donc possiblement à l’origine de cette surconcentration. Pour les autres métaux mesurés, les concentrations sont similaires ou inférieures au site témoin.
  • Pour le cuivre, le manganèse et le zinc, les concentrations sont conformes aux niveaux les plus faibles relevés depuis 2012 sur les sites « Madoumier » et « Durkheim ».

Air ambiant

  • A titre indicatif, pour les métaux soumis à des seuils règlementaires, les concentrations mesurées dans les retombées sont largement inférieures à ceux-ci.
  • Les espèces majoritaires sur les deux sites sont : le zinc (Zn), le cuivre (Cu) et dans une moindre mesure le manganèse (Mn). Les autres métaux sont présents en très faibles concentrations.
  • Pour le cuivre, le manganèse et le zinc, les concentrations sont conformes aux niveaux les plus faibles relevés depuis 2012 sur les sites « Madoumier » et « Durkheim ».

Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP)

Air ambiant

  • Les concentrations sont globalement faibles sur les sites « Madoumier » et « Durkheim ».
  • Aucune corrélation n’est visible entre l’exposition des deux sites et la concentration, ce qui ne permet pas de traduire un impact de la SDCL vis-à-vis des HAP.
  • A titre indicatif, les concentrations pour le B(a)P, seul HAP réglementé, sont inférieures à la valeur cible. Celles-ci sont du même ordre de grandeur que les années précédentes.

Dioxyde d’azote (NO2)

Tubes passifs

  • Les concentrations en NO2 mesurées à la station « Madoumier » sont légèrement supérieures à celles mesurées sur le site de fond « Landouge », traduisant l’impact d’une source de combustion à proximité.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en NO2 sont largement inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3).
  • Une tendance à la baisse est observée pour les concentrations en NO2 sur les 2 sites, depuis 2017. Il s’agit d’un phénomène observé sur la majorité des agglomérations, s’expliquant par le renouvellement du parc automobile (nouvelles normes de fabrication pour des véhicules moins polluants) et le développement des mobilités douces et du télétravail.

Mesures automatiques

  • L’évolution des concentrations au cours du temps est proche entre les deux stations de « Durkheim » et « Madoumier ». Ces concentrations sont proches bien qu’un peu inférieures à celles des niveaux de fond urbain mesurés sur la station « Berland » à Limoges. Les concentrations mesurées sur « Madoumier » et « Durkheim » sont en revanche bien inférieures aux valeurs de la station trafic « Aine » de Limoges.
  • Les concentrations moyennes horaires en NO2 sont très largement inférieures au seuil limite horaire (200 μg/m3).
  • La recommandation de l’OMS en moyenne journalière a été dépassée pendant 2 jours sur le site « Durkheim ». Ce seuil a aussi été dépassé sur les stations de référence : 18 jours sur la station « Aine » et 4 jours sur la station « Berland », ce qui témoigne d’une pollution de fond, non liée à la SDCL.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en NO2 sur l’ensemble de la durée de la campagne sont largement inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3).
  • Le seuil annuel recommandé par l’OMS a été dépassé sur les deux sites « Madoumier » et « Durkheim », mais aussi sur les stations fixes « Aine » et « Berland ».
  • Le NO2 est un polluant principalement émis par le trafic routier. Le profil moyen journalier du NO2 présente deux augmentations correspondant aux trajets « domicile-travail ». Ainsi le NO2 sur les sites « Madoumier » et « Durkheim » semble être influencé par le trafic routier environnant au même titre que les stations fixes.

Dioxyde de soufre (SO2)

Tubes passifs

  • Les concentrations en SO2 relevées sur les deux sites « Madoumier » et « Landouge » (site témoin) sont proches et globalement faibles.
  • Les concentrations sont négligeables sur l’ensemble des sites depuis 2012.

Mesures automatiques

  • Les concentrations en SO2 sur le site « Madoumier » et « Durkheim » sont globalement faibles et inférieures aux niveaux relevés sur les stations fixes de Saint-Junien (urbaine de fond) et de Saillat-sur-Vienne (rurale industrielle).
  • Les concentrations horaires sont très largement inférieures au seuil limite horaire de 350 μg/m3 pendant la durée de la campagne.
  • Les concentrations journalières sont très largement inférieures au seuil limite journalier de 125 μg/m3. Elles sont également inférieures au seuil journalier recommandé par l’OMS de 40 μg/m3.
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en SO2 sur les deux sites sont très largement inférieures à l’objectif de qualité (50 μg/m3 en moyenne annuelle).

Particules en suspension (PM10)

Mesures automatiques

  • Pendant la campagne de mesures, les concentrations moyennes en PM10 sont du même ordre de grandeur entre les sites « Madoumier » et « Durkheim ». Elles sont également du même ordre de grandeur que les niveaux observés sur la station fixe de fond urbain « Berland » et sur la station trafic « Aine ». L’évolution des concentrations au cours du temps est très similaire entre les différents sites de mesures, à l’exception du 21/02 où les concentrations sur le site « Madoumier » étaient légèrement supérieures.
  • Les concentrations moyennes journalières en PM10 sont inférieures au seuil limite journalier (50 μg/m3). Elles sont également inférieures au seuil journalier recommandé par l’OMS (45 μg/m3).
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes en PM10 sont inférieures au seuil limite annuel (40 μg/m3). Le seuil annuel recommandé par l’OMS de 15 μg/m3 a été respecté sur les sites « Madoumier » et« Durkheim ».

Benzène

Tubes passifs

  • Les concentrations en benzène mesurées sur les différents sites pendant ces 4 semaines sont du même ordre de grandeur que celle mesurée en « routine » au niveau de la station urbaine de fond de Guéret et inférieure à celle relevée sur la station urbaine trafic « Bordeaux-Gautier » (en 2022).
  • A titre indicatif, les concentrations moyennes sont inférieures au seuil limite réglementaire (5 μg/m3 en moyenne annuelle) et à l’objectif de qualité annuel (qui est de 2 μg/m3 en moyenne annuelle).
  • Les concentrations en benzène les plus élevées ont été observées en 2013 sur les deux sites « Madoumier » et « Durkheim ». Depuis 2014 les concentrations en benzène sur ces deux sites de mesures sont stables.
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Synthèse - Cogénération bois SDCL / DALKIA Limoges (87) - Plan de surveillance de la qualité de l’air - 2024
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