Publié le 21 septembre 2023
Ce document s’attelle à dresser le bilan des dépassements de seuils avérés et des épisodes de pollution selon les critères réglementaires. Il catégorise les épisodes et les dépassements selon l’état de la prévision : bien prévus, caractérisés à tort, non prévus à temps.
L’année 2022 totalise 39 épisodes de pollution aux particules grossières PM10, répartis de manière hétérogène selon les départements. Ce sont 15 journées différentes concernées au fil de l’année et la totalité des départements. Certains épisodes touchent plusieurs départements, d’autres durent plusieurs jours (maximum 3 jours consécutifs).
L’année est également marquée par des épisodes de pollution avec des apports de poussières désertiques transportées sur de longues distances (19 épisodes) et par les feux de forêt en Gironde et dans les Landes à l’origine de 9 épisodes de pollution. Les tempêtes hivernales (6 épisodes) et les activités de chauffages domestiques (5 épisodes) sont également à l’origine d’alertes.
Chaque année est unique en matière d’alertes à la pollution atmosphérique. Les conditions météorologiques favorisent l’accumulation (anticyclones) ou au contraire la dispersion de la pollution (dépressions). En raison de conditions estivales atypiques, témoignant pourtant d’un fort ensoleillement, aucun épisode de pollution à l’ozone ne survient. Les premiers épisodes aux particules grossières débutent mi-janvier, le dernier a lieu fin octobre.
Les 13 premiers épisodes se produisent de mi-janvier à mi-mars, malgré un hiver relativement doux. L’apparition de frimas combinés à un état de l’atmosphère peu dispersif engendrent plusieurs épisodes de pollution, tandis que d’autres résultent de la formation d’embruns marins sur les côtes atlantiques à la faveur de tempêtes hivernales.
A noter une situation exceptionnelle d’épisode de pollution généralisé aux 12 départements de Nouvelle-Aquitaine le 29 mars. La pollution de l’air provient de poussières désertiques venant du sud et de particules issues d’activités agricoles au nord de la région. Les conditions météorologiques printanières sont généralement favorables à la formation de particules.
Enfin, le mois de juillet présente plusieurs épisodes survenus des suites de la dispersion lointaine du panache de fumée des feux de forêt alors actifs en Gironde et dans les Landes.