Publié le 21 juin 2022
L'année 2021 aura été marquée par l'arrivée de nouvelles lignes directrices préconisées par L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La conséquence ? Des seuils qui baissent pour être plus "stricts" pour les principaux polluants surveillés. L’année 2021 brise donc la tendance avec un dépassement des recommandations pour le NO2 et les PM2,5, contrairement aux observations de 2019 et 2020. Une évolution qui se confirme pour la majorité des polluants
Évolution globale des principaux polluants (2012-2021)
Ozone O3
+3% entre 2012 et 2021. Évolution à la hausse au fil des années, sans pour autant générer une augmentation du nombre d’épisodes de pollution (aucun en 2021). Les périodes durablement chaudes sont de plus en plus fréquentes. Pour que l’ozone soit produit, plusieurs paramètres doivent être réunis : fort ensoleillement, températures élevées, présence d’oxydes d’azote (NOx) et COV (composés organiques volatils). La multiplication des épisodes caniculaires favorise la hausse des concentrations d’ozone sur le long terme. L’année 2021 a été marquée par sa température moyenne à l’échelle de la France et par l’été maussade. Le processus de formation de l’ozone implique notamment les NOx dont les taux sont plus importants dans les zones urbaines et périurbaines si les conditions atmosphériques empêchent la dispersion des polluants.
Dioxyde de soufre SO2
-16% entre 2012 et 2021. Cela n’empêche pas la survenue de certains dépassements de seuils réglementaires à proximité de la zone industrielle de Lacq. Les niveaux moyens de pollution sont faibles sur le long terme. La pollution au dioxyde de soufre provient des combustions utilisant des combustibles soufrés. La diminution de l’usage de combustibles fossiles couplée à l’utilisation croissante de carburants à basse teneur en soufre explique l’évolution des concentrations.
Benzène C6H6
-13% entre 2012 et 2021. Relative stabilité des concentrations moyennes. Les niveaux de pollution moyens sont faibles. Jusqu’aux années 2000, les concentrations ont fortement diminué par suite de la baisse du taux de plomb dans les carburants. Cette année la tendance observée est à la baisse.
Dioxyde d’azote NO2
-37% entre 2012 et 2021. Diminution significative sur le long terme. La baisse notée en 2020 se maintient en 2021. Ce polluant est rejeté à l’occasion de combustions réalisées à haute température : usines d’incinération, véhicules motorisés, installations de chauffage, industries. Compte tenu des avancées technologiques industrielles, du renouvellement du parc automobile, de la réglementation sur les normes euros, ou encore la mise en oeuvre du pot catalytique depuis 1993, les concentrations diminuent durablement.
Particules en suspension PM10 et particules fines PM2,5
-27% et -31% entre 2012 et 2021. Diminutions significatives mais enregistrement de nombreux dépassements des seuils d’alerte à la pollution (PM10) en 2021. La diminution des PM2,5 faiblit légèrement par rapport à 2020.
Benzo(a)pyrène B(a)P
-40% entre 2012 et 2021. Évolution irrégulière selon les années en fonction des conditions météorologiques (émissions de polluants augmentées lors des hivers rigoureux et lors de situations propices à l’accumulation comme l’inversion de température ou des vents faibles). Les apports locaux influencent aussi les concentrations (combustion de bois pour le chauffage, feux de déchets verts). La tendance se maintient ces dernières années.
Monoxyde de carbone CO
+44% mais les concentrations mesurées restent très faibles. Évolution très fluctuante selon les années.