Publié le 29 juin 2021
Le bilan des données 2020 de la qualité de l'air en Nouvelle-Aquitaine a montré que :
Vis-à-vis des seuils réglementaires, aucune valeur limite annuelle n’est dépassée. Les recommandations OMS ne sont pas respectées pour les particules PM10. L’objectif de qualité (protection de la végétation) est dépassé pour l’ozone. 2 polluants dépassent ponctuellement les seuils d’information-recommandations : SO2 et PM10. Le seuil d’alerte est également dépassé pour les PM10. Des recommandations OMS sont dépassées ponctuellement pour l'ozone, PM10, PM2,5 et SO2. L’objectif de qualité (protection de la santé) est dépassé pour l’ozone (O3).
Une évolution contrastée depuis 10 ans
Ozone +2% entre 2011 et 2020. Évolution à la hausse au fil des années, sans pour autant générer une augmentation du nombre d’épisodes de pollution (aucun en 2020). Les périodes durablement chaudes sont de plus en plus fréquentes. Pour que l’ozone soit produit, plusieurs paramètres doivent être réunis : fort ensoleillement, températures élevées, présence d’oxydes d’azote (NOx) et COV (composés organiques volatils) doivent être réunis. La multiplication des épisodes caniculaires favorise la hausse des concentrations d’ozone sur le long terme. En 2020, deux vagues de chaleur successives se sont produites durant l’été, associées au maintien de fortes chaleurs mi-septembre. Le processus de formation de l’ozone implique notamment les NOx dont les taux sont plus importants dans les zones urbaines et périurbaines si les conditions atmosphériques empêchent la dispersion des polluants.
Dioxyde de soufre -20% entre 2011 et 2020. Cela n’empêche pas la survenue de certains pics à proximité de zones industrielles, comme celle de Lacq. Les niveaux moyens de pollution sont faibles sur le long terme. La pollution au dioxyde de soufre provient des combustions utilisant des combustibles soufrés. La diminution de l’usage de combustibles fossiles couplée à l’utilisation croissante de carburants à basse teneur en soufre explique l’évolution des concentrations.
Benzène +3% entre 2011 et 2020. Relative stabilité des concentrations moyennes. Les niveaux de pollution moyens sont faibles. Jusqu’aux années 2000 les concentrations ont fortement diminué par suite de la baisse du taux de plomb dans les carburants. Depuis, la tendance observée est à la stabilisation.
Dioxyde d’azote -40% entre 2011 et 2020. Diminution significative sur le long terme. Ce polluant est rejeté à l’occasion de combustions réalisées à haute température : usines d’incinération, véhicules motorisés, installations de chauffage, industries. Compte tenu des avancées technologiques industrielles, du renouvellement du parc automobile, de la réglementation sur les normes euros, ou encore la mise en oeuvre du pot catalytique depuis 1993, les concentrations diminuent durablement.
Particules en suspension PM10 et particules fines PM2,5 -29% et -38% entre 2011 et 2020. Diminutions significatives mais enregistrement de dépassements réguliers des seuils d’alerte à la pollution (PM10) en 2020.
Benzo(a)pyrène -15% entre 2011 et 2020. Évolution irrégulière selon les années en fonction des conditions météorologiques (émissions de polluants augmentées lors des hivers rigoureux et lors de situations propices à l’accumulation comme l’inversion de température ou des vents faibles). Les apports locaux influencent aussi les concentrations (combustion de bois pour le chauffage, feux de déchets verts).
Monoxyde de carbone +51% mais les concentrations mesurées restent faibles. Évolution très fluctuante selon les années.