Publié le 19 mars 2019
Les pollens allergisants constituent, au sens du code de l’environnement, une pollution de l’air. En effet, ces petites particules microscopiques émises par les fleurs engendrent des allergies respiratoires chez les personnes sensibles. En France, 30% de la population serait concernée par ces pollinoses (allergies aux pollens) ou rhumes des foins (quand il s'agit d'une allergie aux pollens de graminées), notamment la rhinite allergique qui constitue un facteur de risque important de l’asthme.
Pour limiter l'impact des allergies aux pollens, en réduire les symptômes ainsi que les coûts de santé associés, il est utile d’informer la population sur les pollens allergisants présents dans l’air et sur les risques allergo-polliniques en cours, afin de permettre aux médecins d'affiner leurs diagnostics et aux personnes sensibles d’anticiper et adapter leur traitement.
Atmo Nouvelle-Aquitaine participe à la surveillance des pollens présents dans l’air de la région, en mesurant et en informant chaque semaine sur les pollens et leurs risques en cours.
Des stations de surveillance et des pollinariums sentinelles® permettent de surveiller les pollens allergisants en Nouvelle-Aquitaine.
Ce document dresse le bilan pollinique de 2018 sur la région Nouvelle-Aquitaine.
Selon le RNSA, à l’échelle française : « L’index pollinique est en forte augmentation en 2018 par rapport aux années précédentes. Il est même à son niveau le plus élevé depuis le début des mesures. De nombreux sites sont en forte augmentation… avec des records de pollens de bouleaux et de chênes en avril… »
Sur la région Nouvelle-Aquitaine, l’index pollinique annuel moyen de 2018 est en légère baisse par rapport à 2017 (-5%), sauf dans l’est de la région où l’on observe plus de pollens qu’en 2017 (Limoges, Périgueux et Agen). La tendance évolutive de l’index pollinique depuis une dizaine d’année est cependant à la hausse.
Sur la Nouvelle-Aquitaine, Mareuil et Angoulême continuent d’être impactées par l’ambroisie, étant localisées au centre de plusieurs territoires colonisés par cette plante invasive. En 2018, on a compté à Périgueux autant de grains de pollens d’ambroisie qu’à Angoulême.
Les taux de pollens d’ambroisie dans l’air en 2018 sont en baisse par rapport à 2017 pour Mareuil et Angoulême (respectivement -45% et -26%), alors qu’ils sont en très forte augmentation à Périgueux (+138%). La tendance évolutive sur les 5 dernières années est à la hausse sur ces 3 villes. Sur le reste de la région Nouvelle-Aquitaine, les index polliniques des autres sites sont relativement stables.
Selon le RNSA, à l’échelle française « Les conditions météorologiques ont une nouvelle fois joué un rôle prépondérant dans l’exposition aux pollens d’ambroisie. De nombreux records ont été battus cette année… Si la moyenne est globalement stable par rapport à 2017, le nombre de jours avec un risque d’allergie significatif (supérieur ou égal à 3) est toujours important, voire en augmentation… »
Note : Index pollinique : somme des grains/m3/jour
Note : RAEP : risque allergique d’exposition aux pollens, établi selon plusieurs critères : quantité de pollen, type de pollen (chaque espèce n'a pas le même pouvoir allergisant), localisation géographique (une même espèce n'a pas le même impact sanitaire selon la zone géographique)