Atmo Nouvelle-Aquitaine contribue à l’observatoire national MERA (Mesure et d’Évaluation en zone Rurale de la pollution Atmosphérique à longue distance). Cet observatoire surveille la qualité de l’air sur des sites ruraux de référence nationale . Dans la région Nouvelle-Aquitaine, le site de mesure est situé dans la Creuse.
Pourquoi mesurer la pollution de l'air en zone rurale ?
La pollution de l'air est partout, même en zone rurale. On parle alors de pollution de fond. Elle est représentative d’un large secteur géographique (une région ou un pays). Il s’agit de la pollution minimale à laquelle la population et les écosystèmes sont soumis.
Les sources à l’origine de cette pollution sont naturelles ou proviennent des activités humaines. Elles sont souvent lointaines car les polluants peuvent être transportés sur de très longues distances par les masses d'air.
Dans les zones rurales, on trouve également des polluants secondaires. On les appelle ainsi parce qu'ils résultent de transformations chimiques de polluants, dits précurseurs, dans l'atmosphère. Ces polluants secondaires sont souvent transportés loin du lieu d’émission de leurs précurseurs.
La connaissance de la pollution en zone rurale permet de :
- suivre les émissions naturelles ;
- estimer la contribution du transport sur de longues distances des polluants.
Cette surveillance est aussi utile pour Atmo Nouvelle-Aquitaine. Par exemple, on compare ses données de mesure à celles observées en ville. Elles nous permettent aussi d’affiner les modèles numériques que nous développons sur les zones urbaines.
Quelle surveillance au niveau national et en Nouvelle-Aquitaine ?
L’observatoire national MERA a été mis en place au début des années 80 par le ministère en charge de l’Environnement et l’Agence de la transition écologique (ADEME).
Ce dispositif répond à plusieurs exigences européennes :
- les directives européennes 2008/50/CE & et 2004/107/CE ;
- la Convention sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance de la Commission économique pour l’Europe de l’ONU (CLRTAP), dont a découlé le programme européen EMEP (Programme for monitoring and evaluation of the long-range transmission of air pollutants in Europe).
L'observatoire Mera est coordonné par l’Institut Mines-Télécom (IMT) Nord Europe et le Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA). Il est constitué de 12 stations de mesure réparties sur l’ensemble du territoire français métropolitain (données 2020).
Localisation des stations de l'observatoire national MERA (source : LCSQA - 2020)
Atmo Nouvelle-Aquitaine gère l'une de ces stations. Elle est située au Montfranc, dans la Creuse. Elle mesure différents polluants réglementés dits de stratégie nationale :
- dans l'air : l'ozone (O3) ;
- dans les précipitations : 8 composés inorganiques : ions sulfate (SO42-), nitrate (NO3-), ammonium (NH4+), sodium (Na+), potassium (K+), calcium (Ca2+), magnésium (Mg2+), chlorure (Cl-) ;
En parallèle, l'acidité et le volume des précipitations ainsi que plusieurs paramètres météorologiques (température, direction et vitesse du vent, humidité et pression) sont suivis.
Allez plus loin
L’observatoire national Mera
L’observatoire Mera fait partie intégrante du dispositif national de surveillance de la pollution atmosphérique.
Le programme européen Emep (en anglais)
Emep est un programme cherchant à résoudre les problèmes de pollution atmosphérique transfrontalière.