Le sulfure d’hydrogène ou hydrogène sulfuré (H2S) est un gaz incolore, toxique et très inflammable à l’odeur caractéristique d’œuf pourri à faible concentration. Cette odeur disparait pour les concentrations plus élevées.
Quelles sont les sources d’émission de H2S ?
Ce gaz est émis naturellement par les volcans et les sources chaudes mais également le pétrole et le gaz naturel. Il peut également résulter de la décomposition de matières organiques, notamment dans les marais et les tourbières. Aussi, les « marées vertes », c’est-à-dire les échouages massifs d’algues vertes (« marées brunes » pour les Sargasses) sur certains littoraux français, génèrent du H2S du fait de leur décomposition.
Sa présence dans l’air est également le résultat d’activités humaines, notamment industrielles, telles que le captage du gaz naturel, le raffinage du pétrole, le traitement des eaux usées, les procédés industriels dans le secteur du papier, du caoutchouc, … la transformation de produits alimentaires ou encore dans l’industrie chimique.
Comment est réglementé le H2S ?
Ce gaz n’est pas réglementé dans l’air ambiant mais il est surveillé à proximité de certains sites industriels.
Quels sont les impacts du H2S ?
L’hydrogène sulfuré est un irritant des muqueuses oculaires et respiratoires. De plus, l’exposition chronique à ce gaz peut provoquer des effets sur le système nerveux (céphalée, fatigue, insomnie…), sur les yeux (irritation, sensation de brûlure…) et sur le système digestif (nausée, douleurs abdominales…).
Relativement stable dans l’air, ce composé est éliminé de l’atmosphère au bout de quelques jours, soit par dépôt sec, soit par dépôt humide par solubilisation dans l’eau de pluie.
Quelle surveillance du H2S en Nouvelle-Aquitaine ?
Du fait de son origine essentiellement industrielle, l’hydrogène sulfuré est surveillé en continu uniquement à proximité de la zone industrielle du bassin de Lacq. La carte ci-dessous indique les sites de mesures de l’hydrogène sulfuré en Nouvelle-Aquitaine. Dans la zone de Lacq des interférents ont été détectés sur les mesures de H2S. Les concentrations de ce polluant peuvent donc refléter ses concentrations et celles de divers COV soufrés d'origine industrielle pas encore quantifiés à ce jour
Ce gaz est également mesuré ponctuellement dans le cadre d’études spécifiques via des tubes à diffusion passive qui permettent d’estimer des concentrations hebdomadaires sur un grand nombre de points en même temps.
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