Dans le cadre de son inventaire régional spatialisé des émissions de polluants atmosphériques, Atmo Nouvelle-Aquitaine estime les émissions de plusieurs secteurs d’activité dont le secteur du transport aérien.
Quelle contribution du transport aérien sur les émissions de polluants atmosphériques ?
Au niveau régional, les émissions liées au transport aérien contribuent faiblement aux émissions de polluants atmosphériques. Ainsi, en ce qui concerne les émissions du transport aérien, pour les polluants visés dans l’arrêté du 4 août 2016 relatif au plan climat-air-énergie territorial, la situation est la suivante :
Source : Inventaire Atmo Nouvelle-Aquitaine 2018 – région – ICARE v3.2.3
Les émissions liées au secteur des transports ont un impact le plus visible sur les oxydes d’azote (NOX) puisque ce secteur représente près de 70 % des émissions d’oxydes d’azote. Le secteur des transports est découpé en plusieurs sous-secteurs pour lesquels la contribution aux émissions d’oxydes d’azote peut être très variable :
- le transport routier : 63,4 % des émissions de NOX
- le transport maritime : 3,1 % des émissions de NOX
- le transport ferroviaire : 0,7 % des émissions de NOX
- le transport aérien : 0,4 % des émissions de NOX
Focus sur les émissions liées à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac est le 5ème aéroport français hors Paris et 1er aéroport de Nouvelle-Aquitaine en nombre de passagers (7,7 millions en 2019), l’aéroport de Bordeaux-Mérignac est l'un des pôles économiques les plus importants de sa région. Il est par ailleurs le seul en Europe à abriter trois activités : la construction aéronautique, les activités militaires et le transport civil.
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac contribue principalement aux émissions de dioxyde de soufre et d’oxydes d’azote comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Source : Inventaire Atmo Nouvelle-Aquitaine 2018 – région – ICARE v3.2.3
Quelles données sont prises en compte ?
Les émissions du transport aérien, en Nouvelle-Aquitaine, sont estimées pour les activités suivantes :
- les rejets liés à la combustion des carburants par les équipements de propulsion des aéronefs lors des phases d’approche, de roulage, de décollage et de montée (cycle Landing Take-Off (LTO)) au-dessous d’une altitude de 3 000 pieds (915 m)
- les rejets liés à l’usure des pneus, des freins et de l’érosion de la piste
- les rejets liés aux équipements des avions et notamment à l’utilisation des moteurs auxiliaires (APU : Auxiliary Power Unit)
Le cycle LTO
Le cycle LTO permet de quantifier les émissions du trafic aérien en dessous de 915 m au sein de la couche de mélange, où les émissions ont un effet direct sur la qualité de l’air à l’échelle locale ou régionale.
Source : ACNUSA
11 aéroports comptabilisés en 2018
Source : DREAL Nouvelle-Aquitaine