Publié le 22 mars 2023
L’air de la Nouvelle-Aquitaine a été sujet à une pollution répétée entre février et début mars : 5 journées en février et 2 en mars ont connu un épisode de pollution aux particules en suspension PM10. C'est maintenant l'heure du bilan !
Comme l'exige la réglementation, les épisodes de pollution sont identifiés à l’échelle des départements. Pour une même journée, plusieurs départements peuvent être concernés. Sur février et début mars, Atmo Nouvelle-Aquitaine a ainsi identifié 16 épisodes de pollution au total.
Ces épisodes de pollution se sont déroulés en trois phases : du 10 au 12 février, puis les 18 et 21 février et enfin du 3 au 4 mars, soit 7 jours en tout.
Descriptif des épisodes de pollution de l'air survenus en février et début mars 2023 en Nouvelle-Aquitaine
(1) Ces seuils réglementaires sont détaillés dans notre article Seuils de qualité de l'air : la réglementation comme outil de comparaison.
(2) Les différentes sources "épandage d'engrais azotés", "chauffage au bois" et "feux pastoraux (écobuage)" sont précisées ci-dessous.
Cette hausse de la pollution par les particules PM10 a été causée, d'une part, par les conditions météorologiques, et d'autre part, par les émissions de particules liées aux secteurs agricole et résidentiel :
Les niveaux de pollution rencontrés se sont expliqués aussi par d'autres sources de pollution atmosphérique : véhicules à moteurs, industrie, sables sahariens...
Les polluants de l'air se déplacent avec les masses d'air en fonction de la direction du vent. Ils ne sont donc pas forcément dus uniquement aux émissions polluantes locales. Pour contextualiser les épisodes de pollution survenus en Nouvelle-Aquitaine, consultez le site Web du LCSQA qui répertorie l'ensemble des épisodes de pollution en France.
A titre d'exemple, la carte ci-dessous, réalisée par PREV'AIR, montre la répartition de la pollution par les particules PM10 en France métropolitaine le 3 mars.
NB : cette carte représente les concentrations moyennes journalières de particules PM10 exprimées en µg/m3 d'air. Elle est obtenue par combinaison de résultats de simulation numérique avec les mesures réalisées par les Aasqa.
TexteAttention, l'indice ATMO n'est pas un outil de gestion des épisodes de pollution ; il informe globalement sur la qualité de l'air jour après jour et intègre les particules fines PM2,5. La caractérisation d'un épisode de pollution repose sur des seuils et des critères prédéfinis par polluant. Chaque département a son propre dispositif préfectoral d'alerte. Actuellement les particules fines PM2,5 n'y sont pas intégrées. C'est pourquoi des indices ATMO en rouge ou pires se sont pas obligatoirement synonymes d'épisode de pollution. Bonne nouvelle, la Commission européenne révise actuellement ses directives régissant la qualité de l’air, ouvrant ainsi la porte à une éventuelle prise en compte des PM2,5 dans les épisodes de pollution.
Le dispositif préfectoral d'alerte
Atmo Nouvelle-Aquitaine, en sa qualité d’observatoire de surveillance de la qualité de l’air, a pour mission de détecter les épisodes de pollution, de les caractériser …
Les sources de pollution
Différentes sources d'émissions de polluants atmosphériques existent dans notre région. Elles sont dues aux activités humaines (agriculture, transports routiers et…
Les particules de l'air
L’air est un milieu essentiellement gazeux dans lequel se trouvent de nombreuses particules solides ou liquides de tailles et de composition chimique variée. Aujourd’hui…
Mise à jour : 11 septembre 2023
