En 2018, Bordeaux Métropole avait sollicité Atmo Nouvelle-Aquitaine pour étudier l’impact de l’activité maritime et fluviale du port de Bordeaux sur la qualité de l’air. Des mesures de NOX, SO2 et PM10 avaient été réalisées pendant une période de 2 mois, entre avril et juin 2018.
Suite au retour d’expérience de la campagne de 2018, Bordeaux Métropole a de nouveau fait appel à Atmo Nouvelle-Aquitaine pour une campagne plus longue (1 an) et mesurer plusieurs polluants d’intérêt.
Les objectifs de l’étude sont les suivants :
- Comparer les mesures à des seuils de référence (règlementaires et recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé)
- Comparer les mesures à des stations fixes de notre réseau
- Comparer les mesures à la campagne réalisée en 2018
- Documenter les niveaux d’exposition des populations à la pollution liée aux activités du port
Localisation des points de mesure
Quels résultats obtenus ?
Les polluants ayant des seuils réglementaires ont respecté ces derniers. En ce qui concerne les recommandations de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le SO2 respecté le seuil mais pas le NO2 les PM10 et les PM2,5. À noter que les seuils recommandés par l’OMS ont été revus en 2021 et sont désormais plus contraignants. Ils n’ont pas non plus été respectés sur les stations du réseau fixe utilisées comme comparaison.
Plusieurs pics de SO2 et de NO2 coïncidant à des périodes d’escales de paquebots et de vents provenant des quais P124 et P127 ont été observés. Ces pics restaient toutefois très ponctuels et bien inférieurs aux seuils réglementaires et les concentrations redescendaient rapidement. Des pics sont apparus également hors présence des paquebots, et proviennent donc d’autres sources.
Concentrations horaires en SO2 comparées aux escales sur les quais P124 et P127 et aux directions de vent
L’étude a révélé un faible impact des paquebots maritimes et fluviaux sur la qualité de l’air dans les quartiers aux abords du port. Les principales sources de pollution de ces zones restent les émissions liées à l’activité urbaine (trafic routier et chauffage au bois).
Depuis 2018, une baisse des concentrations en NO2 a été constatée. Cette évolution est à mettre en parallèle d’une baisse globale de ce polluant sur l’ensemble de l’agglomération de Bordeaux Métropole : moins de trafic et renouvellement du parc automobile ainsi que l’électrification d’une partie des quais des navires fluviaux.