La région connait en ce moment une augmentation des concentrations de particules PM10 dans l’air. En effet les niveaux ont atteint le seuil d’information de 50 µg/m3 ces 2 derniers jours pour les départements de Gironde et Charente. Cette situation peut perdurer en Gironde dans les jours prochains.
Publié le 2 mai 2022 - Mis à jour le
Le chauffage au bois, source principale de pollution
Le chauffage au bois contribue aux épisodes de pollution hivernaux. Il est en effet une source non négligeable de polluants atmosphériques et en particulier de particules fines. En Nouvelle-Aquitaine, il est responsable de 33% des émissions en PM10 et de 58% des émissions en PM2,5, tous secteurs d'activités confondus.
La part du chauffage au bois représente 95% des émissions du secteur résidentiel/tertiaire pour les PM10 et les PM2,5 en Nouvelle-Aquitaine.
Le chauffage au bois émet également d’autres polluants dans l’air, notamment du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d’azote (NOx), des composés organiques volatils (COV) et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces émissions sont essentiellement causées par les foyers ouverts et les appareils non performants, y compris lorsqu’ils sont utilisés de manière épisodique (agrément ou appoint). De récentes études de l’Ademe montrent également que les émissions de particules peuvent être plus sensibles aux usages et au combustible qu’au type d’appareil.
Comment limiter les émissions de chauffage au bois ?
Lorsqu’il est mal conduit, le chauffage au bois peut s'avérer polluant pour l'air que nous respirons. Tout au long de l’année, il est possible d’agir. Meilleure isolation de l’habitat, appareils performants et labellisés, bois sec et de bonne qualité, ramonage et entretien régulier de son appareil de chauffage, allumage du feu par le haut : les bonnes pratiques ne manquent pas pour concilier qualité de l’air et chauffage au bois.
Les polluants s'accumulent sous la couche d'inversion qui forme un « couvercle » empêchant les polluants de se disperser verticalement. Si le vent est faible, ce qui est en général le cas en situation anticyclonique, il n’y a pas non plus de dispersion horizontale. La concentration des polluants peut alors augmenter très rapidement et conduire ainsi à la survenue ou au maintien d’un épisode de pollution.