En réponse aux enjeux énergétiques et climatiques, la méthanisation est une filière en plein essor en France. Son impact sur les odeurs et la qualité de l’air interroge toutefois les riverains situés à proximité de ces installations. Lancé en 2021, le projet national AQAMETHA a été lancé pour étudier l’impact de la méthanisation sur la qualité de l’air et les odeurs. Les premiers résultats révèlent une présence olfactive significative près des sources, diminuant rapidement avec la distance. Les concentrations en ammoniac et en hydrogène sulfuré diminuent également à distance de la source et se situent sur la période de mesure en dessous des valeurs toxicologiques de référence de l’Anses et des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé.
AQAMETHA, un projet innovant
AQAMETHA vise à fournir aux acteurs de la méthanisation, de l’agriculture, aux pouvoirs publics et au grand public une vision objective de l'impact de la méthanisation sur la qualité de l'air en se concentrant sur l'exposition à l'ammoniac, à l'hydrogène sulfuré et sur les odeurs, considérés comme des indicateurs clés de ce processus et la gêne principale perçue par les riverains
Cette étude se démarque par son caractère innovant et répond à un intérêt général de recherches en nouvelles connaissances :
- Il existe peu d’études qui combinent une analyse de polluants et des odeurs ;
- Peu de résultats publics ont été produits à l’échelle nationale sur l’état de la qualité de l’air et des odeurs dans l’environnement des sites de méthanisation ;
- La coopération de divers acteurs (sociologues, exploitants agricoles, fournisseurs d’énergie, associations environnementales, chambres d’agriculture et autres acteurs territoriaux) pour surveiller et préserver la qualité de l'air pour la santé de tous.
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